Les dangers d'origine technique surviennent à la suite d'accidents impliquant des moyens de transport (trafic routier, ferroviaire ou aérien), des installations de production, de distribution ou d'accumulation (p. ex. entreprises chimiques, barrages ou centrales nucléaires) ou des infrastructures critiques (p. ex. réseau électrique ou mobile).
Responsabilité
- D'une façon générale, les exploitants doivent veiller à maintenir le niveau de dangerosité de leurs installations techniques et de leurs infrastructures critiques aussi bas que possible pour la population et l'environnement, et à accroître la fiabilité autant que faire se peut.
- Les organes de surveillance de la Confédération et des cantons ainsi qu'une partie de l'interprofession s'assurent que les réglementations en vigueur soient respectées.
- Les communes sont tenues de se préparer à la maîtrise de dérangements d'origine technique et à leurs conséquences. Pour ce faire, les organes de conduite et les services d'intervention se tiennent à disposition.
- En cas d'incident provoquant une augmentation de la radioactivité (p. ex. un accident dans une centrale nucléaire), la responsabilité générale incombe toujours aux autorités fédérales. La mise en œuvre des mesures requiert cependant aussi l'intervention d'acteurs cantonaux, régionaux et communaux, qui sont impliqués dans les processus. L'attribution des tâches figure dans la documentation d'urgence.
Dangers d'origine technique de A à Z
Définition
Par «accident dans une centrale nucléaire», on entend la diffusion involontaire de matériaux radioactifs depuis une centrale nucléaire dans l'environnement. Les centrales nucléaires suisses répondent à des normes de sécurité élevées et sont constamment mises à niveau sur la base des dernières connaissances acquises. Néanmoins, on ne peut exclure complètement tout accident. Différents évènements sont envisageables, impliquant un danger radiologique variable pour la population. Cela étant, les évènements entraînant des conséquences graves sont plus improbables que ceux dont les conséquences sont limitées. La mise à l'arrêt de la centrale nucléaire de Mühleberg fin 2019 a considérablement réduit les risques en la matière pour le canton de Berne.
La protection d'urgence vise à limiter autant que possible les conséquences d'une contamination radiologique et à atténuer, par des mesures de protection adaptées, les répercussions sur la population concernée (trouver refuge, évacuation, prise de comprimés d'iode, etc.). La protection des personnes prime toutes les autres mesures de protection.
Compétences et processus
La Confédération a compétence pour maîtriser les évènements provoquant une augmentation de la radioactivité. Le canton et les communes sont impliqués dans la mise en œuvre des mesures. Le plan d'urgence des communes doit donc se fonder sur les dispositions fédérales applicables. Pour l'établir, les communes situées dans les zones 1 et 2 utilisent la documentation sur les mesures urgentes à prendre en cas d'accident à la centrale nucléaire de Mühleberg.
Cliquez sur le lien suivant pour consulter la documentation relative à la maîtrise d'un accident dans une centrale nucléaire et le plan de prévention cantonal:
Pour plus d'informations, consultez les dossiers de l'OFPP sur les dangers:
Définition
Un sinistre d'origine biologique est causé par des micro-organismes pathogènes (p. ex. bactéries, champignons, virus, ou produits de leur métabolisme, soit toxines). Lors d'un accident, ceux-ci s'échappent d'une installation dite de type B (p. ex. un laboratoire de sécurité) et présentent un risque pour la population.
Compétences et processus
L'exploitant de l'installation est tenu de préparer ses propres mesures de protection d'urgence. En cas de dissémination de substances biologiques, le canton assume la coordination générale.
Pour plus d'informations, consultez les dossiers de l'OFPP sur les dangers:
Définition
Des accidents ou des incendies peuvent se produire dans une entreprise qui traite ou stocke des produits chimiques (installation de type C). Si des substances toxiques s'en échappent, elles peuvent causer des dommages considérables à la population, aux animaux, à l'environnement et aux biens matériels hors de l'enceinte de l'entreprise. Il arrive souvent que des gaz et des vapeurs inflammables provoquent des explosions qui, à leur tour, déclenchent des incendies. Dans la mesure où le volume de rétention de l'installation n'est pas suffisant, l'eau servant à éteindre l'incendie peut s'écouler dans les canalisations et perturber le processus de nettoyage dans les stations d'épuration ou, par le biais du trop-plein, finir dans les lacs et les rivières. En cas de déflagration, les éclats et débris projetés par l'explosion peuvent causer des dommages à la population ou aux bâtiments se trouvant à proximité.
Compétences et processus
Les compétences sont les mêmes que pour les accidents dans des installations de type B. S'agissant de la maîtrise de l'évènement en tant que telle, le canton de Berne dispose de quatre centres de renfort spéciaux NBC, rattachés au corps de sapeurs-pompiers.
Pour plus d'informations, consultez les dossiers de l'OFPP sur les dangers:
Définition
Un accident de gazoduc, ou accident lié à l'approvisionnement en gaz, est un accident majeur impliquant une conduite de gaz naturel à haute pression et le réseau communal d'approvisionnement en gaz. Une fuite de gaz, due par exemple à des travaux de terrassement, peut mener à une explosion et causer la rupture totale d'une conduite.
Compétences et processus
Les compétences sont les mêmes que pour les accidents dans des installations de type B et C.
Pour plus d'informations, consultez les dossiers de l'OFPP sur les dangers:
Définition
Un accident impliquant des sources radioactives consiste en des émissions de matériel radioactif, dont se dégagent des rayonnements ionisants. Dans l'industrie et les domaines de la recherche et de la médecine, il existe divers champs d'application dans lesquels des rayonnements ionisants sont utilisés volontairement ou produits de manière subsidiaire. On trouve ainsi des sources de rayonnement notamment dans les appareils radiologiques, les télécobalts pour les traitements de tumeurs, les appareils utilisant de l'iridium 192 pour effectuer des contrôles non destructifs ou pour contrôler les soudures de contenants métalliques qui doivent être parfaitement étanches, et les peintures luminescentes contenant du tritium dans l'industrie horlogère. Malgré une utilisation fréquente, les accidents sont rares et ne touchent généralement que des personnes ou des groupes isolés.
Compétences et processus
Les compétences sont les mêmes que pour les accidents dans des installations de type B et C.
Définition
Les marchandises dangereuses sont des substances qui peuvent se révéler dangereuses pour les êtres humains, les animaux et l'environnement si elles viennent à se répandre pendant leur manipulation, leur stockage, leur chargement ou leur transport.
Les scénarios suivants sont envisageables.
- Incendie: déversement d'essence, d'huile de chauffage, de diesel ou de solvants
- Explosion: fuite de propane, de butane ou d'autres gaz
- Empoisonnement: fuite de gaz toxiques (tels que le chlore ou l'ammoniac)
- Contamination radioactive: conteneurs radioactifs endommagés
- Pollution de l'environnement: fuite d'huile de chauffage, de diesel, d'essence ou d'autres substances toxiques (solides ou liquides) dans les eaux souterraines
Les causes d'un accident peuvent être liées à l'exploitation de l'infrastructure (collision, erreur humaine ou technique, etc.), au contexte (dangers naturels, incendies, explosions, etc.) ou à un acte illicite (terrorisme, sabotage, vandalisme, etc.).
Compétences et processus
D'une manière générale, les chemins de fer prévoient leurs propres mesures de protection en cas d'urgence et disposent de leurs propres trains d'extinction et de sauvetage. Le personnel régulier et le personnel d'intervention sont formés à la manipulation de marchandises dangereuses. Dans l'hypothèse où des substances dangereuses se répandraient suite à un accident, la maîtrise de l'évènement incombe au canton. La Police cantonale coordonne l'intervention et dispose pour ce faire de quatre centres de renfort spéciaux NBC, rattachés au corps de sapeurs-pompiers. En dehors de la zone sinistrée, les forces d'intervention communales apportent un soutien subsidiaire.
Pour plus d'informations, consultez les dossiers de l'OFPP sur les dangers:
Définition
Les marchandises dangereuses sont des substances qui peuvent se révéler dangereuses pour les êtres humains, les animaux et l'environnement si elles viennent à se répandre pendant leur manipulation, leur stockage, leur chargement ou leur transport.
Les scénarios envisageables sont les mêmes que pour un accident ferroviaire impliquant des marchandises dangereuses (voir ci-dessus).
Compétences et processus
Les compétences et processus correspondent également à ceux dans le domaine du trafic ferroviaire. S'agissant des aspects opérationnels, la compétence de coordination revient au propriétaire des routes concernées (l'Office fédéral des routes pour les routes nationales et l'Office des ponts et chaussées pour les routes cantonales). Pour ce qui est de l'intervention, le canton dispose de centres de renfort pour le secours routier et de centres de renfort spéciaux NBC, rattachés au corps de sapeurs-pompiers.
Pour plus d'informations, consultez les dossiers de l'OFPP sur les dangers:
Définition
Un crash aérien, soit la chute d'un aéronef avec des occupants, peut entraîner des dommages d'une ampleur considérable, en plus des conséquences directes sur l'équipage et les passagers, en particulier si l'accident a lieu dans une zone habitée.
Compétences et processus
En cas de crash aérien, la Police cantonale assume la coordination de l'intervention, clarifie les causes de l'évènement et informe les médias. Pour élucider les causes, elle collabore étroitement avec le Service suisse d'enquête de sécurité. En fonction de la situation, elle est assistée par les services d'urgence régionaux et suprarégionaux.
Les communes touchées soutiennent le commandement sur le lieu du sinistre avec les ressources dont elles disposent pour la conduite et les interventions. L'accent est mis sur les mesures d'encadrement de la population résidente et des entreprises ayant leur siège sur le territoire communal.
Pour plus d'informations, consultez les dossiers de l'OFPP sur les dangers:
Définition
Une panne d'électricité, ou «black-out», se définit comme une interruption imprévue de l'approvisionnement électrique, à l'échelle régionale ou européenne. En fonction de son origine, elle peut durer quelques minutes, quelques heures, voire plusieurs jours (dommages causés à l'infrastructure de distribution d'électricité, saturation du réseau ou dysfonctionnements techniques). Les pannes de longue durée, en particulier, ont des retombées considérables sur l'économie et la société.
Compétences et processus
C'est en premier lieu à l'exploitant de l'infrastructure d'approvisionnement qu'il incombe de remédier aux causes de la panne d'électricité. Le canton, les communes, les entreprises privées et la population ont, pour leur part, pour tâche de maîtriser les conséquences multiples induites par la panne de courant (interruption des moyens de communication et de transport, difficultés d'approvisionnement, etc.).
Pour plus d'informations, consultez les dossiers de l'OFPP sur les dangers:
Définition
Les barrages sont des ouvrages destinés à retenir de l'eau (lacs et bassins d'accumulation). Certains d'entre eux peuvent également retenir des sédiments ou des laves torrentielles. Ils sont en général faits de béton et construits en voûte, mais on trouve également des digues constituées de remblais.
On parle de rupture de barrage lorsqu'un ouvrage endommagé entraîne un déversement d'eau incontrôlé en aval. Une coulée de boue ou un éboulement dans la masse d'eau retenue par le barrage peut aussi provoquer un débordement, puis la formation d'une vague.
Les ouvrages qui retiennent un volume supérieur à deux millions de mètres cubes sont soumis à la surveillance de la Confédération; les ouvrages plus petits, à celle du canton. Les barrages qui retiennent plus de deux millions de mètres cubes d'eau doivent obligatoirement être équipés d'un système d'alarme-eau dans la zone rapprochée. Cette prescription ne s'applique aux ouvrages plus petits que s'ils présentent un danger accru et que plus de 1000 personnes habitent dans la zone rapprochée (riverains inférieurs). La zone rapprochée désigne le territoire qui, en cas de rupture totale de l'ouvrage, serait touché par la vague dans les deux heures. Les autres zones sont dites éloignées.
Compétences et processus
La Confédération et le canton assument conjointement la surveillance des ouvrages d'accumulation. Les exploitants sont tenus de donner l'alarme à temps en cas d'accident. Dans la zone rapprochée, ils peuvent déclencher directement l'alarme-eau. La responsabilité pour les mesures préventives de protection et l'information à la population revient aux communes, sur mandat de la Confédération et des cantons. C'est pourquoi l'ensemble des communes situées dans la zone rapprochée d'un barrage reçoivent de la documentation sur les situations d'urgence en zone rapprochée. Ce dossier comprend notamment des informations sur la façon de donner l'alarme et les mesures à prendre.
Pour plus d'informations:
- Zone inondables (zones rapprochée et éloignée)
- Dossiers de l'OFPP sur les dangers: accident dans un ouvrage d'accumulation