L'État-major assume des tâches transversales dans les domaines du personnel, des finances, de l'informatique, du controlling, du reporting et de l'assistance de direction. La Section Informatique a pris une part active dans de nombreux changements au cours des années écoulées. Début 2021, elle a déployé des nouveautés en matière de structures, de compétences et de processus informatiques dans le cadre du projet Rollout@OSSM.
Rollout@OSSM
«Rien n'est permanent, sauf le changement.» Héraclite d'Éphèse, l'auteur de cette citation, a vécu environ 2500 ans avant l'avènement de l'informatique, mais son adage s'applique particulièrement bien aux technologies de l'information et de la communication (TIC). Qu'on parle d'informatique ou de TIC, le changement est une constante dans ce domaine. L'Office de la sécurité civile, du sport et des affaires militaires (OSSM) en a fait l'expérience une fois de plus au cours de l'année écoulée.
Préparer l'informatique aux défis à venir
C'est en septembre 2014 qu'a été lancé le projet d'envergure cantonale «IT@BE». Il vise à optimiser l'organisation de l'informatique cantonale, à l'alléger et à la préparer aux défis à venir – sans oublier l'objectif de réduction des coûts. S'il a commencé par des considérations générales et des questions de principe au plus haut niveau stratégique, il est ensuite devenu de plus en plus concret. Les réflexions ont été étendues d'abord aux Directions, puis aux offices. Du fait de sa grande taille, la Direction de la sécurité a fait face à des exigences particulières, puisqu'elle a dû modifier ses processus, ses structures et son organisation, fort hétérogènes au demeurant, afin qu'ils répondent aux normes cantonales.
Voici, parmi bien d'autres aspects, ce qui caractérise le projet IT@BE:
- Nouveaux organes de pilotage pour l'informatique cantonale: le comité stratégique TIC prend les décisions stratégiques, alors que le comité opérationnel TIC assure la mise en œuvre opérationnelle.
- Modèle en trois couches: on distingue désormais les services de base TIC («poste de travail standard»), les applications de groupe et les applications spécialisées.
- L'Office d'informatique et d'organisation (OIO) a compétence pour les services de base et l'assistance en la matière, qui sont donc centralisés. Les Directions et les offices continuent de s'occuper des applications de groupe et des applications spécialisées.
- Plateformes d'applications: les serveurs sont tous centralisés auprès de Bedag Informatique SA.
- Les processus sont unifiés au niveau cantonal pour presque tous les domaines informatiques.
- Il existe de nouveaux rôles et fonctions informatiques.
Mise en œuvre à l'OSSM
Comme l'a dit le politicien allemand Gustav Heinemann, ceux qui ne veulent rien changer finissent par perdre même ce qu'ils voulaient conserver. Conscients de cet enjeu, les collègues informaticiens de l'OSSM se sont montrés ouverts au changement. Ils ont participé activement aux discussions internes, ont contribué à l'élaboration de la nouvelle organisation informatique de la Direction et mis en œuvre les prescriptions d'ordre supérieur en collaboration avec les services spécialisés. Ils ont également changé eux-mêmes en suivant des formations continues, en acquérant de nouvelles compétences et en se préparant ainsi aux tâches et aux défis à venir.
Durant les premières semaines de l'année 2021, le moment tant attendu est arrivé: environ sept ans après son lancement, le projet IT@BE a déployé ses effets pour tout le personnel de l'office. Tous les postes de travail informatiques ont été remplacés par l'OIO, le service d'assistance a été transféré à ce dernier et, depuis, la nouvelle structure, les nouvelles compétences et les nouveaux processus sont devenus une réalité concrète et quotidienne.
Ce changement a de nombreuses implications pour l'OSSM et son personnel, en particulier celui de la Section Informatique de l'État-major. En voici quelques exemples:
- L'infrastructure de base (composée des postes de travail, des imprimantes et des logiciels standard) est mise à disposition par l'OIO.
- Le Centre de services de l'OIO est le premier interlocuteur en cas de problèmes informatiques. La communication passe principalement par des «tickets informatiques».
- Les dépenses informatiques sont budgétées dans le cadre des crédits accordés et conformément aux prescriptions d'ordre supérieur.
- Les nouveaux besoins en matière informatique doivent faire l'objet d'une demande distincte et, dans certains cas, d'une autorisation du comité opérationnel TIC.
- Toutes les applications spécialisées de l'office doivent être saisies dans le portefeuille de services centralisé.
- La Direction de la sécurité (hors Police cantonale) est désormais dotée d'une organisation informatique unique comprenant des domaines centralisés au Secrétariat général et des domaines spécialisés décentralisés dans les offices.
- Le personnel de la Section Informatique de l'OSSM est responsable avant tout des applications spécialisées de l'office. Il accomplit ses tâches en tant que propriétaire de service et gestionnaire de services. Ce faisant, il collabore étroitement avec les responsables des applications spécialisées, qui sont rattachés aux services concernés et s'occupent des applications du point de vue de leurs domaines de spécialisation respectifs.
- Les tâches incombant aux collègues de la Section Informatique changent de nature: l'assistance directe aux utilisateurs diminue, alors que la coordination, la traduction et la gestion de projet gagnent en importance.
Le changement comme seule constante
Si la seule constante est le changement, il y a tout de même une exception: l'équipe de la Section Informatique de l'office, qui est restée stable durant toute cette période. Comme tout le personnel de l'OSSM, nos trois collègues ont fait preuve de flexibilité et d'une grande ouverture d'esprit. Un an s'est écoulé depuis l'aboutissement du projet Rollout@OSSM. Bien évidemment, il existe encore une marge de progression ici ou là – ce qui est tout à fait normal –, mais dans l'ensemble, les flux fonctionnent bien, les compétences sont clairement définies et les nouveaux processus sont rodés. Heureusement, d'ailleurs, car avec la nouvelle stratégie TIC du canton et de la Direction, les prochains changements se profilent déjà à l'horizon...