Les dangers liés à l'activité humaine sont des maladies touchant les individus et les animaux. L'explosion démographique, le rétrécissement des espaces vitaux et la densification des réseaux accroissent ces dangers.
Dangers d'origine sociétale de A à Z
Définition
Les maladies infectieuses sont provoquées par des agents pathogènes (bactéries, virus, champignons, parasites, prions) et transmises d'une personne à une autre. Elles évoluent en quatre phases:
- Infection: phase de contamination; les agents pathogènes envahissent l'organisme.
- Incubation: les agents pathogènes se multiplient. Par durée d'incubation, on entend l'intervalle entre le moment où l'infection est contractée et celui de l'apparition des premiers symptômes.
- Maladie: apparition de symptômes ou d'un ensemble de symptômes (syndrome). Ces symptômes sont en général associés à des troubles structurels ou fonctionnels d'organes.
- Guérison: les agents pathogènes sont détruits par le système immunitaire (ou par les médicaments administrés). L'organisme se rétablit.
On appelle «épidémie» une flambée de cas sur une période donnée et dans une région ou une population déterminées (p. ex. grippe). Par «pandémie», on entend une augmentation, pendant une durée limitée, du nombre de cas d'infection par une maladie dans le monde entier (p. ex. vague de grippe).
Compétences et processus
En cas d'épidémie ou de pandémie, la coordination générale et la conduite incombent à l'Office cantonal de la santé et à la Confédération (Office fédéral de la santé publique). Les processus à mettre en œuvre en cas de flambée d'une maladie (hautement) contagieuse au sein de la population sont fondés sur les plans de pandémie national et cantonal. Ceux-ci font état des mesures à prendre en vue d'endiguer la propagation d'une pandémie.
Définition
Une épizootie est une maladie transmissible de l'animal due à des agents pathogènes et qui se propage rapidement. La distinction d'avec une maladie animale ordinaire n'est pas claire.
En Suisse, la loi sur les épizooties (LFE) définit ces dernières comme des maladies transmissibles qui
- peuvent se transmettre à l'homme (zoonoses);
- ne peuvent être combattues avec de bonnes perspectives de succès par les détenteurs d'animaux à eux seuls;
- peuvent menacer des espèces sauvages indigènes;
- peuvent avoir des conséquences économiques importantes;
- revêtent une certaine importance pour le commerce international d'animaux ou de produits animaux.
Compétences et processus
La responsabilité générale revient au canton (Office des affaires vétérinaires, OVET). L'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires, quant à lui, coordonne les mesures de lutte contre les épizooties hautement contagieuses et édicte des prescriptions en ce sens. Les vétérinaires de l'OVET examinent les cas suspects annoncés par les éleveurs et gèrent l'assainissement du site sur place. Ce faisant, ils reçoivent l'appui des services d'intervention communaux, qui assument des tâches hors de la zone en question (barrages routiers, approvisionnement et élimination, logistique, contrôle de personnes, transport d'animaux, etc.). L'assainissement en tant que tel du site, désinfection comprise (zone jaune/rouge), incombe à l'organisation de protection civile du canton de Berne, en collaboration avec d'autres spécialistes.
Définition
Les maladies liées à une intoxication alimentaire sont dues à la consommation de denrées empoisonnées, souillées ou contaminées par des bactéries.
L'eau potable est une denrée alimentaire et doit donc être «propre à la consommation», c'est-à-dire que les substances toxiques et autres composants qu'elle contient ne doivent pas dépasser certaines valeurs de tolérance ou certaines limites.
Compétences et processus
La propagation de maladies dues à une intoxication alimentaire doit être gérée dans plusieurs domaines. Les producteurs de denrées alimentaires et les fournisseurs d'eau potable sont tenus de procéder eux-mêmes à des contrôles et doivent veiller à ce que les biens de consommation qu'ils produisent respectent les exigences légales et ne constituent pas un danger pour la santé. La loi les oblige à établir une documentation interne pour les cas d'urgence. S'ils constatent une lacune dans la qualité, ils en informent les autorités cantonales compétentes. Dans le canton de Berne, le Laboratoire cantonal est responsable de la protection des consommateurs. Il contrôle les denrées alimentaires, l'eau potable, les objets usuels et l'eau de baignade; il s'assure également du respect des règles d'hygiène dans les entreprises de la branche alimentaire.
L'eau potable fait partie des denrées prioritaires sur le plan de la sécurité de l'approvisionnement. L'ordonnance sur la garantie de l'approvisionnement en eau potable lors d'une pénurie grave (OAP) oblige les communes à prendre les mesures nécessaires pour assurer un approvisionnement minimal en eau potable en cas de pénurie grave. L'Office des eaux et des déchets est l'autorité cantonale compétente pour organiser l'approvisionnement en eau potable lors d'une situation d'urgence. Pour ce qui est de l'approvisionnement d'urgence en eau dans le canton de Berne, les fournisseurs établissent un plan général d'alimentation en eau.